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20 MINUTES đŸ”” Suspects, autopsie… Le point sur la mort du petit Imran Ă  Perpignan

« Une scĂšne horrible, qui glace le sang Â», Ă©voque Franck Rovira, le secrĂ©taire rĂ©gional du syndicat Alliance Police. « Certes, le mĂ©tier de policier est difficile, on ne nous invite jamais pour un mariage ou un Ă©vĂ©nement heureux. Mais lĂ , c’est particuliĂšrement effroyable Â», explique-t-il au micro de France Bleu Roussillon. Le jeudi 14 septembre, des fonctionnaires de la sĂ»retĂ© dĂ©partementale ont dĂ©couvert le corps tumĂ©fiĂ© d’un enfant de 7 ans dans une baignoire. Tous les Ă©lĂ©ments laissent Ă  penser qu’il aurait Ă©tĂ© prĂ©alablement congelĂ©. Le pĂšre, prĂ©sent lors de cette dĂ©couverte, est considĂ©rĂ© comme le principal suspect. 20 Minutes fait le point.

Comment le corps du petit Imran a-t-il Ă©tĂ© dĂ©couvert ?

Le 14 septembre, une sociĂ©tĂ© des pompes funĂšbres de Perpignan est contactĂ©e par un homme. Celui-ci explique que son fils est dĂ©cĂ©dĂ© et qu’il souhaite procĂ©der Ă  la levĂ©e du corps, afin de l’inhumer en AlgĂ©rie. Devant cette requĂȘte inhabituelle, l’employĂ© lui demande davantage de renseignements, notamment son nom et son adresse. Le pĂšre lui transmet alors un certificat de dĂ©cĂšs, qui s’avĂšre ĂȘtre un faux. Le mĂ©decin explique Ă  l’employĂ© des pompes funĂšbres, qui le contacte en raison de ses doutes, n’avoir jamais signĂ© un tel document. L’employĂ© alerte la police qui envoie immĂ©diatement une patrouille dans cet immeuble du quartier populaire du Bas-Vernet, dans la prĂ©fecture des PyrĂ©nĂ©es-Orientales.

Sur place et devant l’absence de rĂ©ponse, les fonctionnaires enfoncent la porte d’entrĂ©e. Ils dĂ©couvrent alors le corps du petit garçon dans la baignoire, le corps couvert d’ecchymoses et encore en partie congelĂ©. Tout laisse Ă  penser qu’il serait mort depuis plusieurs jours, avant d’avoir Ă©tĂ© mis dans un congĂ©lateur, placĂ© Ă  cĂŽtĂ© de la baignoire Ă  l’arrivĂ©e des policiers.

Pourquoi le pĂšre avait-il la garde des trois enfants ?

InterpellĂ© dans l’appartement, le pĂšre, Salim B., ĂągĂ© de 28 ans, n’aurait exprimĂ© aucune empathie pour son fils. Connu de la justice pour des faits de violences, il avait pourtant la garde de ses enfants. Les problĂšmes psychologiques de la mĂšre seraient Ă  l’origine de cette dĂ©cision.

Selon l’avocat de cette derniĂšre, Me Ilyacine Maallaoui, elle aurait dĂ©posĂ© une main courante en janvier 2023. Puis une plainte « extrĂȘmement circonstanciĂ©e Â» pour des violences sur elle-mĂȘme et sur leurs enfants, en juin. « Elle savait [que ses enfants Ă©taient en danger] et elle l’a portĂ© Ă  la connaissance de l’institution judiciaire, par le truchement du commissariat Â», a expliquĂ© l’avocat sur le plateau de BFM.

Pourquoi l’oncle et la grand-mĂšre paternelle ont-ils Ă©tĂ© mis en examen ?

Le pĂšre du petit garçon a Ă©tĂ© mis en examen dimanche pour « meurtre sur mineur de 15 ans » et pour « tentative de meurtre » sur ses deux filles, ĂągĂ©es de 4 et 5 ans. Deux enfants dĂ©posĂ©es par leur oncle aux urgences du centre hospitalier de Perpignan, au moment mĂȘme oĂč les policiers dĂ©couvraient le corps de leur frĂšre. Toutes deux portaient les stigmates de nombreuses violences. La plus touchĂ©e est inconsciente et prĂ©sente un traumatisme crĂąnien important. Leur pronostic vital n’est Ă  ce jour plus engagĂ©.

Dans la foulĂ©e, l’oncle a Ă©tĂ© interpellĂ©, tout comme la mĂšre des deux hommes. Tous deux ont Ă©tĂ© mis en examen, dimanche, pour « non-dĂ©nonciation de crime » et placĂ©s sous contrĂŽle judiciaire. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  la police judiciaire de Perpignan. L’autopsie du petit Imran doit ĂȘtre menĂ©e ce lundi. Elle doit notamment permettre de connaĂźtre le jour et les circonstances de son dĂ©cĂšs.

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