20 MINUTES 🔵 Quel sera le prochain montant du smic avec la hausse annoncée de 2 % ?
Mardi, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que son gouvernement allait « revaloriser le smic de 2 % dès le 1er novembre, par anticipation de la date du 1er janvier ». Actuellement à 1.398,70 euros net, à combien va-t-il s’élever après son augmentation ?
Avec la revalorisation du salaire minimum annoncée « par anticipation », le smic net mensuel serait ainsi porté à environ 1.426 euros net, soit environ 27,30 euros de plus par mois. C’est la première fois qu’il passe au-dessus de la barre des 1.400 euros mensuels.
Le smic, le seul salaire indexé sur l’inflation
Pour rappel, le salaire minimum bénéficie chaque année, d’une hausse mécanique au 1er janvier ainsi que de revalorisations en cours d’année dès que l’inflation dépasse les 2 %. Il est d’ailleurs le seul salaire indexé sur l’inflation.
Le gouvernement peut choisir d’aller au-delà de l’augmentation automatique par « un coup de pouce », mais il n’y en a pas eu depuis 2012. En l’espèce, le Premier ministre a annoncé une « anticipation ».
Cette anticipation inclut « novembre et décembre, donc, en principe, il n’y aura pas de revalorisation significative en janvier sauf coup de pouce au-delà de ce que prescrivent les règles légales », a expliqué à l’AFP l’économiste Stéphane Carcillo, président du groupe d’experts sur le smic.
Le smic a augmenté huit fois depuis janvier 2021
Le smic a augmenté à huit reprises depuis janvier 2021, dont quatre fois en cours d’année en raison de l’inflation. La dernière revalorisation remontait au 1er janvier. Les syndicats, qui ont rencontré la semaine dernière le Premier ministre portent parmi leurs revendications les hausses de salaires. La CGT, FSU et Solidaires ont manifesté mardi pour que le gouvernement « réponde aux exigences sociales », notamment sur ces questions salariales.
Le nombre de salariés payés au smic a fortement augmenté en France. Au 1er janvier 2023, 17,3 % des salariés étaient concernés. Comme le smic augmente plus vite que le reste des salaires, certains minima de branche sont rattrapés. Les branches sont ainsi régulièrement rappelées à l’ordre par le gouvernement.
Les exonérations, maximales au niveau du smic, instaurées pour soutenir l’emploi, sont aujourd’hui accusées par certains économistes de freiner la progression salariale en créant des « trappes à bas salaires ». C’est la raison pour laquelle Michel Barnier entend revoir le dispositif d’allègements de cotisations.