20 MINUTES 🔵 Pastichées par des dealers, des grandes marques répliquent
Une vingtaine de personnes jugées à Créteil (Val-de-Marne) depuis mardi dans une affaire de trafic de drogue. L’histoire peut sembler assez banale, à un détail près : une quinzaine d’avocats ont pris place sur le banc des parties civiles pour représenter des grandes marques, comme le révèle Le Parisien.
La raison ? Ces géants de l’industrie agroalimentaire (Nestlé) ou du luxe (LVMH) en ont marre de voir leur marque détournée par les dealers pour vendre leur drogue. Il arrive souvent que les pochons de drogue soient « marketés » en s’inspirant du packaging et de l’image des grandes marques. Chocapic devient « Chitapic », la marque de bonbons Haribo se transforme en « Haribeuh ».
Une agence en ligne à l’origine des détournements
Au moins 25 pourraient être concernés selon Le Parisien, qui cite l’accusation. La communication autour du produit est au moins aussi développée que le trafic en lui-même. Après le démantèlement du réseau CaliTerTer, les enquêteurs vont juger certains membres de Pochette surprise, une véritable agence en ligne au service de ce marché illégal.
Au procès, le community manager et le créatif de l’agence seront sur le banc des prévenus. L’accusation devra prouver que Pochette surprise savait travailler pour des trafiquants de drogue. Comme le rappelle Le Parisien, les prévenus risquent sept ans de prison et 750.000 euros d’amende pour « imitation d’une marque sans l’autorisation de son propriétaire, contrefaçon portant sur une marchandise dangereuse pour la santé ou la sécurité ».