20 MINUTES 🔵 Louis Aliot annonce une nouvelle crèche de la nativité à Perpignan
Louis Aliot, le maire (RN) de Perpignan, a confirmé sur BFMTV, ce mardi matin, la présence d’une crèche de la nativité dans la préfecture des Pyrénées-Orientales. Mais s’il répond « bien sûr » à Apolline de Malherbe lorsque la journaliste lui demande s’il va « remettre la crèche dans la mairie », l’édile explique qu’elle ne sera pas cette fois positionnée à l’intérieur de l’hôtel de ville, mais « sur la voie publique », devant la mairie. Une implantation qui prêtera peut-être moins à la polémique.
Le sujet est récurrent. La question des crèches de la nativité revient chaque année dans plusieurs villes dirigées par des élus du Rassemblement national ou proches du RN. Ces dernières années, les conseils municipaux de Beaucaire, dirigé par Julien Sanchez (RN), Perpignan ou Béziers, dont Robert Ménard (DVD) est le maire, ont régulièrement voté la présence physique en mairie de ces crèches. Des décisions systématiquement attaquées devant les tribunaux administratifs par des associations, au nom de la défense de la laïcité. Et des condamnations presque aussi systématiques par le tribunal administratif, la cour d’appel administrative ou le Conseil d’Etat.
En positionnant cette crèche physiquement en dehors de la mairie, Louis Aliot, échappera peut-être à une procédure judiciaire. « Elle sera encore plus visible. Ça fera plaisir à tout le monde, y compris à ceux qui passent leur temps à taper conter la chrétienté et la tradition française mais qui ont peu de mots pour condamner le Hamas et un certain nombre d’organisations terroristes ou islamismes, évoque-t-il. Ces gens de gauche font un tri sélectif dans le combat qu’ils mènent sur la laïcité. Rien sur l’islam radical et tout contre la chrétienté. Et ça, ça me gêne profondément », explique-t-il.
« Tri sélectif sur la laïcité » vs non-respect de la loi 1905
A Perpignan, la crèche existait avant l’élection de la majorité Rassemblement national. Elle n’avait jamais été attaquée en justice. La cheffe de la majorité, Chantal Bruzi (DVD), fut d’ailleurs la principale donatrice à la souscription publique ouverte par la municipalité pour financer les 1.400 euros d’amende. Le tribunal administratif avait ajouté, au retrait de la crèche, une astreinte de cent euros par jour de retard. Elle a finalement été retirée quatorze jours après la publication de cette ordonnance.
Mi-novembre, la municipalité avait annoncé son intention de créer un nouveau pessebre. Cette crèche la nativité est typique de la Catalogne, de chaque côté des Pyrénées. D’autres personnes se mêlent à ceux de la nativité. « Mais cela reste une crèche avec un caractère religieux », s’offusquent les défenseurs de la loi 1905.
La Ligue des droits de l’homme rappelle que cette loi interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».