20 MINUTES 🔵 Devant les recteurs, Attal exige un électrochoc sur le harcèlement scolaire
Alors que la polémique enfle sur l’attitude du rectorat vis-à -vis des parents de Nicolas, l’adolescent de Poissy (Yvelines) qui s’est suicidé à la rentrée, le ministre de l’Education nationale a décidé d’accélérer sur la lutte contre le harcèlement scolaire. Gabriel Attal a ainsi exigé lundi après-midi un « électrochoc à tous les niveaux » dans ce domaine.
Pour faire passer le message, le ministre a réuni exceptionnellement les recteurs. « Mon rôle, votre rôle, n’est pas de protéger une Institution à tout prix, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants », a déclaré Gabriel Attal selon des propos rapportés par son entourage.
Les rectorats vont être évalués chaque année
Un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 sera lancé dans chaque académie. Les conclusions sont attendues dans quatre semaines. Les résultats de la lutte contre le harcèlement menée par les rectorats seront évalués chaque année. Des moyens humains seront dégagés.
Dans des échanges de courriers entre la famille, le proviseur du lycée de Poissy où était Nicolas et le rectorat de Versailles, révélés samedi par BFMTV, le rectorat jugeait « inacceptables » des propos des parents qui auraient « remis en cause » l’attitude des personnels de l’établissement. Il demandait également aux parents d’adopter une « attitude constructive et respectueuse » à son égard, en leur rappelant les risques pénaux d’une dénonciation calomnieuse.
Le ton de ces missives a suscité de vives réactions du gouvernement samedi. La Première ministre Elisabeth Borne l’a qualifié de « choquant » et Gabriel Attal de « honte ».