20 MINUTES 🔵 Des civils tués dans de nouvelles frappes russes au 573e jour de conflit
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
Le fait du jour
Les civils ne sont toujours pas épargnés en Ukraine. Au moins neuf civils ont été tués mardi dans des frappes russes à travers le pays : six à Koupiansk (est), deux à Kherson (sud) et un à Lviv (ouest). A Koupiansk, « le nombre des morts a augmenté, passant à six personnes », quatre hommes et deux femmes, a dit sur Telegram le gouverneur Oleg Synegoubov. Plus tôt dans la journée, il avait fait état de trois morts dans cette attaque à l’aide d’une « bombe aérienne guidée ». Les secouristes « continuent » les recherches sur le site, a ajouté le gouverneur, laissant entendre que le bilan pourrait encore s’alourdir.
A Kherson, un bombardement russe a touché dans la matinée un trolleybus, provoquant la mort d’un policier qui se trouvait à proximité et faisant deux blessés parmi ses passagers, a annoncé Roman Mrotchko, le chef de l’administration militaire de cette grande ville du sud. Un des blessés, âgé de 57 ans, a succombé à ses blessures, a ajouté le responsable quelques heures plus tard. Dans la partie occidentale de l’Ukraine, le gouverneur de la région de Lviv, une cité à près de 1.000 kilomètres de la ligne de front, a quant à lui fait état mardi matin d’un mort dans une attaque nocturne de drones russes.
Le chiffre du jour
3.000. Le nombre de tonnes de blé qui a quitté le port de Tchornomorsk ce mardi. Malgré la menace répétée de la Russie de descendre ces navires, Kiev continue à exporter ses céréales. Moscou a claqué en juillet la porte d’un accord permettant l’exportation par la mer Noire des produits agricoles ukrainiens, essentiels pour l’économie du pays et la sécurité alimentaire mondiale.
En réaction, l’Ukraine cherche à établir des corridors maritimes, longeant les côtes des pays alliés jusqu’au Bosphore. Selon le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandre Koubrakov, le bateau est l’un des deux navires entrés dans le port de Tchornomorsk la semaine passée. Le deuxième bateau se trouve toujours dans le port, en train d’être chargé de blé pour l’Egypte, a précisé le responsable.
La phrase du jour
Aucune solution ne sera durable si elle n’est pas basée sur le dialogue. »
Lula, le président brésilien a appelé au « dialogue » pour mettre un terme durable à la guerre en Ukraine, lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU. « La guerre en Ukraine expose notre incapacité collective à faire appliquer les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies », a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Brésil s’est refusé à fournir des armes à Kiev ou à imposer des sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine. Le président brésilien a suscité la polémique en affirmant à plusieurs reprises que les responsabilités du conflit étaient partagées, même s’il a condamné l’invasion russe. « Du travail doit être réalisé pour créer un espace de négociations » entre les parties, a réaffirmé Lula en déplorant que « beaucoup a été investi dans des armes et très peu dans le développement ».
La tendance du jour
La bataille judiciaire entre Kiev et Moscou se poursuit Ă la Cour internationale de Justice (CIJ). L’Ukraine a demandĂ© de contraindre la Russie Ă lui verser des « rĂ©parations », accusant Moscou de mener une « guerre impĂ©rialiste », de « vouloir [l’] effacer de la carte » et de « mĂ©priser » le droit international.
L’Ukraine répondait aux arguments de la Russie devant la CIJ à La Haye. « La Russie n’est pas au-dessus de la loi. Elle doit être tenue responsable », a déclaré Anton Korynevych, diplomate ukrainien, devant le tribunal. « Vous avez le pouvoir de déclarer que les actes de la Russie sont illicites, que ces abus persistants doivent cesser, que votre ordonnance doit être appliquée et que la Russie doit réparer le tort causé », a-t-il lancé aux juges.